• Nom : Mon Identité Crois-moi, tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Je me moque de ton impression. C'est un nom. Mon nom. Ma vie. Et t'as pas intérêt à me dire le contraire... J'ai enfin une identité. Floue. Mais une identité...


• Espèce :Cheval Né sans ailes, sans cornes. Sans rien. Et pourtant... J'ai beaucoup plus que de simples attributs inutiles et déformant l'équidé...


• Races :Si je vous dit Inconnues, vous en pensez quoi ? Certes, je dois avoir des origines de poney. Petits, les poneys... Mais là s'arrête toute parenté visible.


• Age :On me donne une dizaine d'années. Mais rien n'est sûr. Moi-même je n'en sais rien...


• Groupe :Alors... Harde d'Azaïa, officiellement.


• Rang :Espion Mais en double. Il espionne chez Azaïa pour le compte de Skyfall. Et protège certains secrets d'Azaïa s'il le veut. Du moment que cela sert ses propres intérêts...


• Pouvoir :Un pouvoir ? Quel pouvoir ? Je n'ai ni ailes ni cornes, pourquoi voudriez-vous que la nature m'ait doté d'un pouvoir ? Les pouvoirs sont les signes des faibles: ils ont besoin d'un "plus" pour se défendre. Besoin d'une chose inutile pour les forts. Sans ce pouvoir, les faibles ne pourraient pas vivre. Et le monde serait enfin aux mains des plus forts. Des purs chevaux. Sans ailes, ni cornes, ni encore faiblesse d'un quelconque sort...

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©handstands-for-you & MNIT

Je suis.... comment dire. Méchant ? Asocial ? Tais-toi ! J'ai mes raisons ! Oh, mais je le sais, mon cher. L'un n'empêche pas l'autre... Je ne suis pas méchant. Il est juste évident que je n'aime rien ni personne. Mais pour autant je ne suis pas méchant. Asocial... Oui, ça on peut le dire. Malgré mon appartenance à un groupe de chevaux/licornes/pégases, je n'aime pas mes congénères. Mais j'ai compris depuis longtemps qu'une harde était une bonne condition de survie. Et que, si l'un des chevaux du groupé était en difficulté, tous les autres l'étaient aussi. Sauf toi, Mon Identité. Toi, tu ne te sens jamais concerné. Pour la bonne et simple raison que tu te contrefiche du sort des tiens. Ce ne sont pas les miens, petite voix. Retiens bien ça, et vous aussi gravez-le dans votre mémoire. Je n'ai aucun mien. Et je ne compte pas en avoir un jour. Avoir des siens, c'est... Compter sur eux. Et tu es trop fier pour accepter une quelconque aide. S'inquiéter pour eux. Et tu sais que tu es incapable de t'inquiéter pour quelqu'un d'autre que toi. Vivre avec eux. Et tu es solitaire dans l'âme. Et, surtout... Cela signifie les aimer. Ah, l'amour ! Pourras-tu éprouver un jour ce sentiment, Mon Identité ? Tu n'es qu'un cheval vide. Une enveloppe ne couvrant rien. Cachant beaucoup de choses, mais rien qui ait une quelconque valeur. Et les sentiments... Sont quelque chose d'inconnu pour toi. Tu as une identité, mais aucune raison de vivre... Tu te trompes encore, petite voix. J'ai une raison de vivre. Moi. Mon âme. Mes connaissance. Ma curiosité sans bornes. Mes savoirs déjà amassés depuis longtemps. Que je n'ai de cesse d'amplifier, d'augmenter. Pour devenir plus fort. Malgré mon semblant de jeune âge pour cette terre de mythe, je connais déjà beaucoup. Bien qu'il me soit impossible de me souvenir de toutes les sources de ces informations. Oui, il est vrai que sur ce point-là, tu es bon. Même très bon. La curiosité ne sera jamais un vilain défaut chez toi. Quand tu apprends, tu changes tellement... Tu deviens attentif, et gentil envers ton interlocuteur... Tu vois, petite voix, je ne suis pas que mauvais... Du moment qu'on me donne ce que je désire, je le rend. J'ai un grand sens de la loyauté. Loyauté mentale, oui. Tu sais bien que, s'il s'agit de trahir pour arriver à tes fins, tu le ferais... Peut-être. Mais il n'empêche que, si l'on trahit quelqu'un, on est loyal à l'autre. Et ta légendaire mauvaise foi ressort bien là... Tais-toi, petite voix. Et laisse-moi finir. Je suis fier, j'aime avoir le dernier mot. Et encore une fois, Mon Identité, tu perds contre moi...

Comment suis-je ? A quoi peut ressembler un cheval au nom si spécial ? Le physique est-il une partie de l'identité d'un être ? Je ne pourrais vous répondre... Pour la bonne et simple raison que moi-même, je n'en sais rien ? Ma robe est-elle une partie de moi ? Mais bien sûr, mon cher ! Que serais-tu sans ces splendides couleurs qui ornent ton corps ? Petite voix, ne commence pas à parler de couleurs... D'abord, ma morphologie. Je suis petit. Très petit. Un petit poney. Je dirais... même pas un mètre au garrot. Oui, mais tu aimes cette taille. Tu passe inaperçu dans la foule d'ailes et de splendides cornes. Inaperçu au milieu de longues crinières et de poitrails musclés... Passer inaperçu, dis-tu ? Mais comment le pourrais-je, avec cette robe si spéciale ? A l'origine, je devais être un pie isabelle... J'en ai les couleurs. Mais réparties de telle manière que ça en devient anarchique. Comme toi... Anarchique, comme ton parcours, ta vie, ton être, ton âme... Ton physique te représente bien. Arrêteras-tu un jour de me traiter comme un moins que rien ? Ma robe montre de nobles origines, colorées et ancestrales. Un beige clair recouvre l'essentiel de mon corps. Puis viennent mes taches blanches... Une grande sur ma croupe, soulignée par des lignes noires. Et trois sur mes pattes. Elles aussi soulignées de noir. Pourquoi ce noir, mon cher ? Pour montrer que ce blanc, cette couleur de la paix et de l'innocence, n'est qu'illusoire ? Pour montrer que tu es perverti... Comme ton physique là aussi te représente bien. Tant mieux, si tu trouves ces causes... Moi, je m'en moque. je suis fier de mes taches. Le noir, maintenant. Encadrant le blanc. Et recouvrant totalement mon postérieur droit. Et ma tête. Toute plongée dans le noir. Hormis un trait blanc, comme une balafre sur mon oeil gauche. Et cet en-tête noir, Mon Identité... Si révélateur. Le visage est l'âme d'un être, son identité. Le tien est voilé de noir. Tu n'as aucune identité, cachée derrière ce que la Nature t'a donné... Et pour finir, des crins noirs eux aussi. Les yeux marron. Et ainsi se termine ce que je suis. Je te laisse le dernier mot, petite voix... Tu dis être différent par ton physique. Mais tes yeux, le reflet de tes pensées, sont marron. Comme beaucoup d'équidés. Tu n'arrive même pas à être unique jusqu'au bout...

Mon histoire... Tourmentée. C'est tout ce que je peux trouver comme qualificatif. Je suis né dans un oeuf. Normal, me direz-vous. Sauf que ma mère m'a abandonné. En pensant qu'il avait pourri, vu la couleur qu'avait pris sa coquille. Elle m'a laissé, sans protection, sur les terres de Galaad. Un vieux cheval m'a trouvé. Et a senti ce que ma mère aurait du sentir : il s'émanait encore un peu de chaleur de ma carapace de coquille. Il m'a gardé et protégé, jusqu'à ce que je naisse enfin. C'était un cheval, simple comme moi. Sans ailes, ni corne, ni pouvoir. Juste un vieillard qui passait son temps à m'apprendre tout ce qu'il avait retenu de sa longue vie. C'est très certainement lui qui m'a inculqué cette haine contre les équidés fantastiques vivant sur ces terres. Tu les déteste, hein ? Mais pourquoi ? Peut-être tout simplement parce que tu sais que tes parents étaient de ce type d'équidés ? Les chevaux sont si peu nombreux qu'ils se connaissent tous les uns les autres... Et tes parents ne font pas partie du lot. Tu sais que ce sont des pégases ou des licornes qui t'ont laissé livré à toi-même... Et tu les déteste, tous autant qu'ils sont ! Même si ce que tu disais était vrai, où serait la honte à avoir ? Des parents comme les miens ne peuvent ni être aimés, ni être admirés. Juste haïs, ou du moins détestés. Mais par contre, ce vieil étalon... Il a toute ma gratitude. Il m'a élevé, m'a appris ce que je sais, a forgé ce que je suis.

Je suis resté solitaire, comme lui, jusqu'à cinq ans. Un jour, en me racontant l'une de ses nombreuses histoires si fascinantes, il est mort. Dignement, en parlant et en libérant son savoir, égal à lui-même jusque dans la mort. Pour autant, je ne l'ai pas pleuré. Il avait été mon mentor, mon père, mon protecteur. Et impossible de verser une quelconque larme. N'ai pas le culot de te demander pourquoi. Tu n'as pas de coeur, pas de sentiments. Tu le sais. Et jamais tu n'as essayé de changer. Est-ce une honte, petite voix ? Je n'ai pas voulu changer. Qu'importe. Ainsi, je suis resté celui que j'ai toujours été avec mon mentor. Mais passons. J'avais besoin de contacts, je ne supportais pas la solitude. J'ai déjà dû commencer par me trouver un nom. Je n'avais jamais été appelé autrement que "Mon petit". Je n'avais aucune idée... Et je t'ai aidé, mon cher. Mon Identité, quel splendide nom pour quelqu'un qui n'en a pas ! Je te sens ironique... Mais tu avais raison. Ce nouveau nom en tête, je suis parti explorer un peu plus loin que le petit bout de terre que je connaissais.

J'ai vite rencontré la harde de Skyfall. Les terres hostiles, mais bien souvent moins que les équidés qui y habitaient. Désagréables pour la plupart, mais plein de savoirs et d'antiques légendes que ne connaissait pas, reculé comme je l'avais été. Je n'avais pas de poste fixe, ma petite taille m'empêchant beaucoup de postes. Au bout de 2 ans, le chef de la harde me trouva une mission. Espionner l'autre harde. Une tâche simple et pourtant ardue. Je dus vivre solitaire pendant quelques mois, pour effacer l'odeur de mon ancienne harde. Puis m'acclimater dans le troupeau d'Azaïa. Les terres, bien moins hostiles, et les équidés, bien plus amicaux, m'apportèrent autant de satisfaction qu'auparavant. Les connaissances étaient aussi au rendez-vous. Petit à petit, je me fondis dans la harde, faisant de menues tâches pour aider un tant soit peu. Régulièrement, je m'introduis sur les terres "ennemis" pour rapporter ce que je sais à Skyfall. Mais, de plus en plus souvent, il m'arrive de ne pas tout dire. Je n'obtiens rien de ce côté-ci des terres de Gaalad. Alors que le territoire d'Azaïa est bien plus accueillant, et les équidés qui y vivent bien plus loquaces lorsqu'on leur demande des informations... En somme, mon cher, tu trahis deux hardes à toi tout seul... Beau palmarès. Et surtout bonne chance pour la suite. En espérant qu'aucun des deux camps ne se rende compte de la supercherie...

• Votre âge : J'peux toujours pas dire que j'ai 16 ans, même si ça ne saurait tarder. ^^


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